Inégalités

Actualités des études ou rapports sur les inégalités

2016

Schmitt K., Sicsic M., Estimation avancée du taux de pauvreté et des indicateurs d’inégalités – Résultats expérimentaux pour 2015, Insee Focus, n°70, décembre 2016, division Études Sociales, Insee.

Tous les ans, au mois de septembre, l’Insee publie le taux de pauvreté et les principaux indicateurs d’inégalités de niveau de vie pour l’année N-2. En septembre 2016, les indicateurs pour 2014 ont ainsi été publiés. Afin de disposer de données plus rapidement, l’Insee a mis en place, depuis l’année dernière, une méthode expérimentale permettant d’estimer les résultats.
L’estimation réalisée sur l’année 2015 indique une poursuite de l’augmentation du taux de pauvreté (+0,2 point), qui toucherait 14,3 % de la population (contre 14,1 % en 2014). Cette légère hausse proviendrait principalement de l’augmentation du nombre de chômeurs vivant au-dessous du seuil de pauvreté. Selon les estimations, la tendance à la hausse des inégalités de niveau de vie observée en 2014 se poursuivrait également en 2015. Les données définitives seront publiées en septembre 2017.

En savoir plus

2015

Fontaine M., Sicsic M., Des indicateurs précoces de pauvreté et d’inégalités, Résultats expérimentaux pour 2014, Insee analyses, n°23, décembre 2015, division Études Sociales, Insee.

L’Insee publie tous les ans, en septembre, le niveau de vie médian des ménages, le taux de pauvreté et les principaux indicateurs d’inégalité de niveau de vie avec un délai de 21 mois. Afin évaluer plus rapidement la situation et l’efficacité des politiques publiques de lutte contre la pauvreté et les inégalités, l’Insee a mis en place une méthode de microsimulation permet d’avoir plus tôt (en fin d’année N + 1) une estimation des indicateurs relatifs à l’année N. Pour l’année 2014, l’Insee indique une légère hausse du taux de pauvreté, de 0,2 point, après deux années de baisse. Ainsi, le taux de pauvreté en 2014 serait de 14,2 %, après 14,3 % en 2012 et 14,0 % en 2013. Le niveau de vie médian et le seuil de pauvreté augmenteraient de 0,2 % en euros courants.
Une personne est considérée comme pauvre lorsque son niveau de vie est inférieur au seuil de pauvreté. Ce seuil est calculé par rapport à la médiane de la distribution nationale des niveaux de vie. C’est le seuil à 60 % du niveau de vie médian qui est privilégié en Europe. Le taux de pauvreté correspond à la proportion de personnes dont le niveau de vie est inférieur à ce seuil. Ainsi, le seuil de pauvreté atteindrait 1 002 euros mensuels, ce qui correspond à un revenu disponible de 2 104 euros par mois pour une famille composée d’un couple avec deux enfants de moins de quatorze ans. En euros constants, le niveau de vie médian aurait baissé de 0,3 %. Depuis le début des années 2000, les inégalités ont augmenté (notamment depuis 2008, le début de la crise) avant de diminuer en 2012 et 2013. Cette baisse des inégalités ne se poursuivrait pas en 2014.

En savoir plus

OCDE,Comment va la vie ?, 2015.

Cette dernière édition contient pour la première fois un chapitre consacré au bien-être des enfants. Les enfants figurent parmi les principales victimes de la montée actuelle des inégalités. Il montre les répercussions négatives de ces inégalités croissantes sur les possibilités offertes aux enfants. Dans les pays de l’OCDE, la pauvreté monétaire concerne un enfant sur sept, tandis que 10 % des enfants vivent dans des familles sans emploi. Depuis le début de la crise économique, le taux de pauvreté infantile a augmenté dans deux tiers des pays de l’OCDE, et dans la plupart des pays, le taux de pauvreté des enfants est supérieur à celui de l’ensemble de la population. En France, il est passé de 9.3 % en 2007, à 10.03 % en 2009 et atteint 10.8 % en 2011.

En savoir plus

Dans l’objectif d’évaluer le bien-être et le progrès en allant au-delà des indicateurs traditionnels comme le PIB, l’indicateur du vivre mieux permet aux utilisateurs de comparer les pays en fonction des dimensions du bien-être qu’ils considèrent comme les plus importantes.

Voir l’indicateur du vivre mieux

IPSOS, Baromètre Ipsos-Secours populaire de la pauvreté, 2015.

58% des enfants âgés de 8 à 14 ans déclarent avoir peur de devenir pauvres un jour. Cette angoisse concerne déjà une majorité de jeunes enfants (52% chez les 8-10 ans) et touche près des deux tiers des adolescents (63% chez les 11-14 ans). Plus grave, 5% des enfants interrogés déclarent avoir d’ores-et-déjà l’impression d’être pauvres : 13% chez ceux qui vivent dans une famille monoparentale et 19% chez ceux dont les parents touchent moins de 1250€ par mois. Ils ont beaucoup plus qu’il y a trois ans, le sentiment de côtoyer davantage de personnes en situation de pauvreté dans leur entourage, notamment à l’école (61%) et dans une moindre mesure dans leur quartier (47%) et leur famille (39%). C’est donc à l’école que cette situation leur paraît la plus criante, surtout lorsqu’il est question des vacances, des loisirs ou des vêtements – autant de signes extérieurs qui témoignent de la situation sociale des enfants.

Ainsi, une large proportion d’entre eux estiment que dans leur classe ou leur école, il y a des enfants qui par manque d’argent ne partent jamais en vacances (77%), ne vont jamais au cinéma, au musée ou dans des parcs d’attraction (69%), habitent dans un logement trop petit ou en mauvais état (56%) ou n’ont jamais de nouveaux vêtements ou de nouvelles chaussures (51%).

Interrogés sur leurs difficultés financières, 50% des parents répondent qu’ils ont du mal à envoyer leurs enfants en vacances au moins une fois
par an et 49% à leur payer des activités extrascolaires, ces proportions s’élèvent à 70 % et 64 % quand le revenu du ménage est inférieur à 2 000 € mensuels.

En savoir plus

Insee, Inégalités de revenus et taux de pauvreté selon les territoires, juin 2015

En France métropolitaine, le taux de pauvreté est le plus élevé dans le Nord et le Sud-Est, ainsi qu’en Seine-Saint-Denis. Globalement, 77 % de la population pauvre réside dans les 230 grandes aires urbaines de métropole, dont 65 % dans les grands pôles urbains et 20 % dans l’aire urbaine de Paris. c’est en Île-de-France que se trouvent à la fois les départements ayant le plus fort et le plus faible taux de pauvreté. L’intensité de la pauvreté est la plus élevée en Île-de-France, ainsi qu’en Corse (24 %) : elle atteint 24,7 % en Seine-Saint-Denis et en Haute-Corse, et 27,4 % à Paris. En Bretagne et dans les Pays de la Loire, les disparités de niveau de vie sont les moins marquées et l’intensité de la pauvreté est également parmi les plus faibles de métropole (moins de 19 %).

En savoir plus

Bigot R., Hoibian S., J. Müller J., Evolution du regard sur les quartiers sensibles et les discriminations entre 2009 et 2014, Crédoc, collection des rapports, N° R322 – Avril 2015

Un rapport du Crédoc présentant les résultats des questions insérées par l’Agence nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (ACSE) dans la vague du début 2014 de l’enquête « Conditions de Vie et les Aspirations des Français » du CREDOC. Ces questions peuvent être comparées aux résultats d’une première enquête réalisée en 2009.
Trois thèmes sont présentés dans ce rapport :
1. Les préoccupations de l’opinion publique vis-à-vis de plusieurs questions sociétales : la pauvreté, l’insécurité, les quartiers « sensibles », les inégalités des revenus, l’intégration des immigrés en France, etc.
2. Le regard porté sur les quartiers dits « sensibles » : Quelles représentations la population a-t-elle des quartiers «sensibles » ? Chômage, délinquance, égalité des chances, cadre de vie, rôle des parents, rôle de l’État, solidarité entre les habitants et dynamisme des associations sont entre autres évoqués. L’opinion considère-t-elle que la situation des quartiers « sensibles » s’est améliorée ces dernières années ? Qu’est-ce qui manque dans ces quartiers ? Quelle serait la mesure la plus efficace pour améliorer la situation ? Qui est l’interlocuteur le plus compétent pour intervenir ? etc.
3. L’état de l’opinion vis-à-vis des discriminations : Quelles sont les discriminations ressenties comme les plus préoccupantes ? Quels sont les domaines de la vie quotidien où les discriminations se font le plus sentir ? Quelles actions l’État devrait-il mener en priorité pour lutter contre les discriminations ?

En savoir plus

Chérèque F., Abrosimov C., Khennouf M.(Igas), Evaluation de la 2ème année de mise en œuvre du plan pluriannuel contre la pauvreté et pour l’inclusion sociale , janvier 2015.

440 000 enfants pauvres supplémentaires comptabilisés entre 2008 et 2012,Pour faire face à ce phénomène, l’Igas recommande l’adoption de mesures nouvelles en faveur des familles pauvres et notamment les familles monoparentales.

En savoir plus

2014

Houdré C., Ponceau J., Zergat Bonnin M., « Les niveaux de vie en 2012 », Insee première, n°153, septembre 2014.
En 2012, en France métropolitaine, le niveau de vie médian de la population s’élève à 19 740 euros annuels ; il baisse de 1,0 % en euros constants par rapport à 2011. Toute l’échelle des niveaux de vie est en recul, mais de manière plus marquée en bas et en haut de la distribution.

Maurin L. et Mazery V., Les taux de pauvreté des 100 plus grandes communes de France, Compas études, janvier 2014.

Le Compas publie pour la seconde fois des données sur les taux de pauvreté des 100 plus grandes communes de France, des chiffres inédits. Les taux s’échelonnent de 7 à 45 % et montrent les écarts qui structurent la France des grandes villes. Marseille, qui comprend des arrondissements entiers très populaires au cœur même de la ville, est marquée par des taux de pauvreté supérieurs à 40 %. A Paris et Lyon, dans cinq arrondissements ( les 8e et 9e de Lyon, les 18e, 19e et 20e de Paris) le taux de pauvreté dépasse 20 %, largement plus que la moyenne nationale de 14,3 %.

En savoir plus

Avant 2014

Houdré C., Ponceau J., Zergat Bonnin M., “Les niveaux de vie en 2011”, Insee première, septembre 2013.

En 2011, le niveau de vie des plus modestes diminue pour la troisième année consécutive, selon l’enquête Revenus fiscaux et sociaux de l’Insee. Par ailleurs l’enquête révèle qu’en 2011, 8,7 Millions de personnes vivaient avec moins de 977 Euros par mois, soit 14,3% de la population française (proportion atteinte la dernière fois en 1997).

En savoir plus

Gombault V., « l’internet de plus en plus prisé, l’internaute de plus en plus mobile », Insee première, juin 2013.

Réduction de la fracture numérique : la quasi-totalité des cadres utilise internet depuis 2007 : quatre ouvriers sur cinq en 2012, contre un sur deux cinq ans auparavant.

En savoir plus

Maurin L., Schneider V., Schmidt N., L’état de la pauvreté en France, observatoire des inégalités, 2013.

Une hausse de la pauvreté de plus en plus nette. Selon l’Observatoire des inégalités, en considérant la définition la plus restrictive, le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté situé à la moitié du revenu médian (autant touche moins, autant davantage) a progressé de 584 000 entre 2008 et 2011.

En savoir plus

Classes moyennes, Qu’est ce qu’on entend par les « classes moyennes » ?, Centre d’observation de la société, 2013.

Il n’existe pas de définition officielle des « classes moyennes », qui constituent un ensemble hétérogène. En matière de revenus, plusieurs définitions ont été proposées. L’Observatoire des inégalités et le Crédoc considèrent par exemple que les catégories moyennes se situent au-dessus des 30 % les plus pauvres et en-dessous des 20 % les plus aisés.

6ème vague de l’Observatoire de la Pauvreté :Les enfants et la pauvreté, sondage Ipsos-secours populaire français, 2012.

Conduit chaque année pour le Secours Populaire, le baromètre de la pauvreté interrogeait en 2012 les 8-14 ans sur leur perception de la pauvreté et la manière dont ils estiment (ou non) pouvoir agir pour la combattre. 39% des enfants estiment qu’il y a dans notre pays « beaucoup » de pauvres, la majorité considérant qu’il y en a « un peu » (54%). Ils sont majoritairement conscients que dans leur école, des enfants sont moins privilégiés qu’eux : 68% pensent que dans leur classe ou leur école, certains enfants ne partent jamais en vacances par manque d’argent.

En savoir plus

Damon J., Les chiffres de la pauvreté: le sens de la mesure, Fondapol, mai 2012.

Une contribution aux débats sur les différentes approches et mesures de la pauvreté.

En savoir plus

Bigot R., Croutte P., Müller J., Osier G., Pas de classes moyennes sans redistribution sociale et fiscale?, consommation et modes de vie, mars 2012.

Selon les pays, les classes moyennes représentent entre 35 % et 63 % de la population. En France, elles rassemblent 59 % de nos concitoyens : l’Hexagone est un des pays où les classes moyennes sont les plus nombreuses et l’un des rares où leur nombre ne diminue pas. L’étude du CRÉDOC montre que les classes moyennes sont nombreuses dans des pays riches, et dans les pays où les prestations sociales et les prélèvements obligatoires sont élevés.

En savoir plus

Innocenti research centre, Measuring child poverty, new league tables of child poverty in the world’s rich countries, UNICEF, mars 2012.

En 2009, 10 % des enfants de 1 à 16 ans vivent en situation de pauvreté en termes de conditions de vie et 8,8 % en dessous du seuil de pauvreté économique (avec moins de 50 % du revenu médian). Ces chiffres placent la France au 18ème rang parmi 29 pays de l’OCDE pour les conditions de vie et au 14ème rang sur 35 pour le revenu.

En savoir plus

Un cinquième des enfants d’Ile-de-France vivent en situation de pauvreté (Insee et Caf 2009), cette proportion est deux fois plus importante dans 10 communes de la région. En Seine St Denis, près de quatre enfants sur dix vivent dans une famille pauvre.

Caenen Y., Différents profils de familles pauvres selon le nombre d’enfants et l’activité des parents, Approche territoriale, Insee Ile-de-France, 2011.

En savoir plus

Chemineau D., Stawinski A., Huit enfants de familles pauvres sur dix vivent dans des logements surpeuplés en Ile-de-France, Insee Ile-de-France, 2011.

En savoir plus